Il y a 10 ans le mot « Convergence » de la voix et des données marquait certainement la fin de la téléphonie classique. Les anglo-saxons appellent les PBX génération TDM « Legacies PBX », cela sonne bien comme un héritage des acquis technologiques du siècle dernier, comme ce fut le cas pour le disque Vinyle et son successeur le CD.
Aujourd’hui qui s’étonne encore des offres « triple play » ?

On compte d’ailleurs plus de 20 millions d’abonnés internet haut débit en France en 2011. D’une simple paire de cuivre (le plus souvent déployée par l’opérateur historique), on reçoit la téléphonie, la télévision et l’internet.

Une preuve que cette convergence au quotidien de la voix et des données réside dans les « Smartphones ». Ce concentré de technologie qui tient dans une main et dans la poche, qui utilise le réseau 3G+ et demain, le réseau 4G, permet de téléphoner, de regarder la télévision ou un film en VOD, et de naviguer sur internet partout n’importe où et à tout moment.

On ne fera pas ici la promotion des plus de 200 000 applications d’une certaine pomme, mais les mails, la navigation par GPS et toutes ces petites ou grandes applications qui nous facilitent la vie de tous les jours sont la preuve que nous sommes bien de plein pied dans un monde WEB 2.0.
Vous l’aurez compris, la convergence n’est plus dans un modèle stratégique quelconque ; la convergence est simplement présente, qu’elle apparaisse sous la forme d’une Box ou du dernier téléphone mobile dernier cri pour le quidam, ou qu’elle prenne le nom de VoIP ou ToIP pour les entreprises, elle est là au quotidien.
Ce champ de bataille d’évangélisation de la convergence n’est plus à conquérir, d’ailleurs y-a-t-il réellement eu une guerre pour mettre en œuvre cette dernière ?

Cette convergence de la voix et des données ne s’est-elle pas installée tout simplement comme une avancée Techno«Logique», dans un siècle ou l’internet est Roi ?
Qui se soucie aujourd’hui des montants pour telle licence mobile accordée à tel ou tel opérateur ? Des investissements sont faits chaque année pour déployer, pour étendre LE RESEAU.

Qu’on le veuille ou non, le réseau des réseaux, cette toile est partout ; secteur bancaire, administration… on pourrait citer des centaines d’exemples, mais le plus simple serait de dire qui n’est pas sur Internet de nos jours !

L’état Français ne parle-t-il pas d’une « Fracture Numérique », ne vote-t-on pas des lois pour que 100% des Français puissent accéder à Internet ?

De là à résumer que la convergence, c’est l’internet : il n’y a qu’un pas à faire, cela est peut être assez réducteur, mais pour ma part, je pense l’avoir déjà fait depuis assez fort longtemps.

Alors quel est ce nouvel « Eldorado » dont on nous parle ? Pour être précis, j’entends par là pour les Entreprises, mais à bien y réfléchir monsieur tout le monde, pour ne pas dire « The Customer » en est le premier utilisateur et bénéficiaire.

Quid de ces mots qu’on entend actuellement, « Cloud  Computing», « Software as a Service » (SaaS), « Platform as a Service » (PaaS), « Data as a Service » (DaaS), « Infrastructure as a Service » (IaaS), intéressant ce concept « aaS » (pour rappel As A Service, si vous n’aviez pas suivi).

Je ne pense pas qu’il soit nécessaire de fournir la traduction de ces mots, et je ne ferai pas la tentative de transformer ces mots dans la même mouture que les « courriels », « espace de bavardage » ou autres sémantique dans le même style, de par cette volonté de protection de la langue française.

Est-ce une nouvelle avancée technologique, une révolution que ce « Cloud Computing » ?

On pourrait le croire, au vu du marketing de certains éditeurs. Mais reprenons depuis le début, au-delà de l’aspect technique et matériel de la virtualisation, de quoi parle-t-on réellement ?

On parle de solutions « internalisées » versus « hébergées ».

De nos jours dans l’Entreprise, personne ne se pose plus réellement la question de savoir qui maintient, exploite au quotidien les serveurs qui nous permettent de travailler (Serveurs de Domaine, Serveurs de téléphonie, Serveurs CRM, etc.), mais qui ont un coût tant au niveau des logiciels, matériels et surtout en ressource(s) humaine(s).

Je porte votre attention sur le point que la virtualisation matérielle peut être internalisée par l’entreprise si elle le souhaite tant qu’elle en ait les ressources ; pour ma part cette approche consiste à prendre le meilleur d’une technologie ce afin d’en faciliter l’exploitation, mais cela ne rentre pas dans la philosophie du « CLOUD ».

Concentrons-nous sur cette notion de service hébergé. Est-ce un phénomène nouveau ? Certainement pas ! Avant même l’ordinateur individuel pour tous, cette notion de centralisation et d’hébergement des applications existait déjà. Mais depuis les années 2000, ce concept de « SaaS » en est venu à un point qui coïncide parfaitement avec la nécessité de maîtriser les coûts.

Définissons déjà simplement le SaaS qui est la livraison conjointe de moyens, de services et d’expertise qui permettent aux entreprises d’externaliser intégralement un aspect de leur système d’information (messagerie, sécurité…) et de l’assimiler à un coût de fonctionnement plutôt qu’à un investissement. (source Wiki).

La messe est dite, au niveau des entreprises, cela revient à une logique tout simplement financière. Je mets ici de côté tous les aspects techniques, ou fonctionnels sur la notion de « Cloud Computing », car je ne ferai pas ici une démonstration sur les bienfaits (ou non) d’un service hébergé.

Mais quand on y pense, le Cloud Computing existe et nous l’utilisons tous les jours sans nous en rendre compte. Sans faire du prosélytisme pour un quelconque moteur de recherches du Web, lorsque vous faites une requête, oui, vous utilisez un service hébergé ! De même qui n’a pas en plus de son adresse professionnelle, une adresse personnelle (Gmail, Hotmail pour ne citer que ces deux acteurs), encore du SaaS !

Comme la convergence, il semblerait que le « Cloud » se soit installé dans la vie de tous les jours pour des millions de gens, alors pourquoi pas pour des millions d’entreprises, quelles soient une « World Company » ou une PME.

De même, les derniers évènements politiques dans le monde ont montré l’ampleur de ce « CLOUD ». On nous parle de révolutions initiés sur «Facebook », d’évènements relayés sur « Twitter », d’informations visibles sur « Youtube », traduisez tout cela en SaaS, PaaS, ou DaaS, accessible depuis n’importe où sur la planète sous réserve d’une connexion avec la toile.

En conclusion me diriez-vous, faut-il adhérer au Cloud, phénomène de mode ou réel modèle économique, voir un piège pour les entreprises ?

Au-delà des problèmes de sécurisation d’accès au Cloud, le point le plus souvent mis en exergue, les entreprises n’aiment pas non plus perdre la maîtrise de leurs données, donc en mettant de coté les aspects techniques, je pense que pour faire du Cloud, il faut être déjà dans l’esprit du Cloud, sans cela c’est y aller à reculons et en marche arrière, on a rarement une vision de l’avenir…

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